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Salaire moyen en Suisse en 2024. Salaire en Suisse et le Smic

Murielle S.

Rédactrice en Chef

Table des Matières

Au cœur des chiffres : Quel est le salaire moyen en Suisse en 2024 

L’année 2024 amène avec elle une nouvelle perspective sur le salaire suisse par rapport à 2023. Alors que le pays continue de se distinguer par sa qualité de vie élevée et son économie dynamique, les chiffres de rémunération suscitent invariablement la curiosité. Dans cet article, nous nous plongerons dans les données de l’Office fédéral de la statistique pour décrypter les composantes du revenu moyen. Des contrastes entre cantons, les tendances sectorielles, les facteurs économiques et les spécificités démographiques, nous explorerons les multiples facettes qui influencent cette réalité financière. Qu’en est-il réellement? 

Quel est vraiment le salaire en Suisse pour 2023 ? Calculateur de salaire

Le salaire moyen suisse est estimé à 5’503 CHF par mois pour l’année 2023, ce qui équivaut à 5’747.03 €. C’est le salaire moyen le plus élevé d’Europe. Cependant, ces chiffres demandent à être contextualisés. Le concept de salaire brut doit être pris en compte, avant toute déduction fiscale ou cotisation sociale. Pour vous donner un aperçu et si vous souhaitez comparez votre salaire, voici un tableau détaillant les salaires selon les branches en francs suisses par mois pour l’année 2023 :

Secteur d’activitéProfessionSalaire moyen mensuel en francs suisses (2023)
Transport et logistiqueConducteur de train6’055 CHF
Transport et logistiqueTechnicien de maintenance5’800 CHF
Transport et logistiqueAgent de transit5’057 CHF
Transport et logistiqueConvoyeur de fond4’909 CHF
Transport et logistiqueLivreur4’000 CHF
Profession juridiqueAvocat10’336 CHF
Profession juridiqueGreffier8’902 CHF
Profession juridiqueJuriste8’355 CHF
Profession juridiqueNotaire7’999 CHF
Profession juridiqueClerc d’huissier5’783 CHF
Secteur financierAnalyste financier8’448 CHF
Secteur financierBanquier7’500 CHF
Secteur financierConseiller financier7’487 CHF
Secteur financierCourtier7’000 CHF
Secteur financierComptable6’535 CHF
Service publicEnseignant6’923 CHF
Service publicTravailleur social6’892 CHF
Service publicUrbaniste6’384 CHF
Service publicÉboueur4’691 CHF
Service publicBibliothécaire4’300 CHF
Hôtellerie-RestaurationSpa Manager9’859 CHF
Hôtellerie-RestaurationRéceptionniste4’599 CHF
Hôtellerie-RestaurationCuisinier4’345 CHF
Hôtellerie-RestaurationEmployé de restaurant4’283 CHF
Hôtellerie-RestaurationPlongeur3’700 CHF
SantéMédecin9’972 CHF
SantéSage-femme6’689 CHF
SantéInfirmier5’769 CHF
SantéAide Soignante5’106 CHF
Santé Industrie Pharmaceutique9’243 CHF
SantéPréparatrice en Pharmacie4’695 CHF
Aviation-Transport aérienPilote7’698 CHF
Aviation-Transport aérienMécanicien d’aviation5’692 CHF
Aviation-Transport aérienAgent d’escale4’615 CHF
Aviation-Transport aérienHôtesse de l’Air4’500 CHF
Aviation-Transport aérienAgent de piste3’898 CHF
CommerceAgent immobilier6’205 CHF
CommerceResponsable de magasin5’769 CHF
CommerceVendeur4’999 CHF
CommerceVisual merchandiser4’807 CHF
CommerceTéléconseiller4’461 CHF
Média-CommunicationAttaché de presse6’638 CHF
Média-CommunicationMaquettiste6’003 CHF
Média-CommunicationJournaliste5’740 CHF
Média-CommunicationCommunity manager5’384 CHF
Média-CommunicationWebdesigner5’000 CHF

Le salaire médian en Suisse, qu’est-ce que c’est ?

Cette donnée joue un rôle crucial. Alors que le salaire moyen est la somme de tous les salaires divisée par le nombre d’habitants, le salaire médian représente le point central, séparant la moitié supérieure et la moitié inférieure de l’échelle salariale. Cela signifie qu’il offre une vue plus précise de la réalité économique, minimisant l’impact des valeurs extrêmes. En 2023, le montant du salaire médian en Suisse est estimé à 6 110 CHF par mois, ce qui représente une différence de 607 CHF par rapport au salaire moyen du pays. Cette disparité souligne l’existence d’une distribution inégale des revenus, avec une proportion significative de travailleurs gagnant moins que la rémunération moyenne des habitants.

Qu’en est-il du salaire pour les travailleurs frontaliers ?

Parmi ces professions, le salaire frontalier occupe une place particulière. Il fait référence à tous les travailleurs résidant dans les pays voisins et traversant quotidiennement la frontière pour travailler en Suisse. Ceux-ci sont titulaires d’un permis de travail G.  Depuis cette année, le salaire frontalier suisse s’élève pour la zone autour de la ville de Genève à 4’368 francs par mois en moyenne, tout secteur d’activité confondu. Les ressortissants français sont prêts à accepter des salaires inférieurs à ceux des résidents suisses, ce qui explique l’écart avec le salaire moyen du pays. Comme en France le coût de la vie est beaucoup moins élevé beaucoup de travailleurs se contentent des salaires minimaux et de l’assurance maladie de base.

Avantages pour les frontaliers :

  • Accès à un marché du travail suisse dynamique.
  • Opportunité d’emploi stable.
  • Taux de chômage quasi inexistant
  • Un coût de la vie quotidienne et du logement souvent moins élevé dans leur pays d’origine.

 

Inconvénients :

  • Trajets plus longs et coûteux entre le domicile et le lieu de travail.
  • Complexités fiscales transfrontalières.
  • Possibilité de fluctuations des taux de change.

Vous pouvez facilement calculer votre salaire en utilisant l’outil Salarium de l’OFS. Il vous permet d’obtenir une estimation brut en utilisant des données précises telles que le domaine d’activité, le canton, l’expérience professionnelle, etc.

Le salaire mensuel par ville

Au cœur de l’écosystème économique suisse, les variations du salaire moyen prennent vie à travers les divers régions. Le salaire varie considérablement d’un lieu de résidence à l’autre. Pour mieux comprendre ces nuances, examinons de plus près le salaire moyen par ville pour l’année en cours. Les cantons de Zurich et Berne ont le plus gros revenu mensuel car les cadres supérieurs y sont les plus présents.

VillesSalaire moyen (CHF)
Zurich6’100
Genève5’950
Bern5’350
Lausanne4’580
Montreux4’650
Winterthour4’190
Davos4’290
Coire4’000

Le salaire minimum est-il différent selon les cantons ?

Le salaire minimum suisse s’applique au niveau cantonal et non au niveau national. Tous les cantons ne proposent pas de salaire minimum aux salariés. Voici pour le moment les cinq régions proposant un salaire minimum: Genève, Bâle-Ville, Jura, Neuchâtel et Tessin. Ces cantons ont mis en place un salaire minimum dans le but d’offrir un minimum face au coût de la vie très élevé. Les niveaux de salaire peuvent différer d’un canton à l’autre en raison de facteurs tels que :

  • Le coût de la vie.
  • La vitalité économique.
  • Les industries présentes.
  • Diverses considérations locales.

Par exemple, des villes comme Zurich, Genève et Bâle-Ville ont tendance à afficher des salaires moyens plus élevés en raison de leur forte concentration d’entreprises internationales et d’industries prospères.

Tableau des salaires minimums cantonaux pour l’année 2023 :

CantonSalaire minimum mensuel 2023
Genève4’368 CHF
Bâle-Ville3’822 CHF
Neuchâtel3’780 CHF
Jura3’749 CHF
Tessin3’458 CHF

Les cantons de Vaud, de Soleure, de Bâle-Campagne et du Valais souhaitent également instaurer un salaire minimum. Des discussions sont en cours pour déterminer les modalités. Parallèlement, la mise en place des classes salariales de Genève et de Vaud, ainsi que la révision de la grille salariale de Vaud, reflètent l’engagement de ces régions à établir des normes équitables pour les travailleurs.

Les différents niveaux de salaire : explication des classes salariales

En Suisse, les classifications salariales peuvent varier d’une entreprise à l’autre, mais il existe une structure de classement basée sur des critères tels que l’expérience, la compétence et la responsabilité. Cette échelle se compose de 18 niveaux, et chaque rang de fonction est associé à une classe salariale. La rémunération s’étend du salaire minimum au salaire maximum, offrant une amplitude de 45 %, à l’exception des classes 1 et 2, qui représentent le salaire minimum. Vous pouvez trouver un exemple de cette répartition sur le site du canton de Vaud.

Chaque classe salariale est subdivisée en 26 échelons, répartis en trois zones distinctes. Dans la première, une augmentation équivaut à 2,44 % du salaire minimum de la classe, tandis que dans la deuxième, elle représente 1,67 %. Dans la troisième zone, chaque augmentation compte pour 1,17 %.

Les conventions collectives de travail

Les conventions collectives de travail (CCT) jouent un rôle crucial, notamment pour les cantons qui n’ont pas de salaire minimum légal établi. Elles se posent comme des piliers essentiels pour définir les conditions de rémunération. En l’absence d’un cadre législatif uniforme, elles deviennent les architectes qui élaborent des normes précises, garantissant ainsi une base solide pour les travailleurs dans différentes industries. Cette flexibilité s’inscrit au cœur de la philosophie suisse du dialogue social, où les partenaires sociaux collaborent activement pour façonner un environnement professionnel juste.

Les CCT touchent un large éventail de sujets, tels que :

  • les salaires,
  • les heures de travail,
  • les congés payés,
  • les indemnités de licenciement,
  • les avantages sociaux.

Les métiers qui n’en bénéficient pas

Certains secteurs bénéficient des avantages des conventions collectives de travail, mais plusieurs ne sont pas couverts. Voici quelques exemples :

  • Déménageur.
  • Livreur.
  • Petites entreprises : en raison de leur taille limitée, elles n’ont pas de CCT spécifique.
  • Professions indépendantes.
  • Professions émergentes : dans certains cas, les nouvelles professions ne peuvent être couvertes par des conventions existantes.

Listes des syndicats proposant des solutions

  • Unia. Cet organisme représente le plus grand syndicat du pays. Leur site vous permet d’accéder à plus d’une centaine de conventions. Depuis la création, 1.3 million d’employés bénéficient des avantages proposés.
  • L’Union syndicale suisse (USS) : c’est une organisation faîtière regroupant plusieurs syndicats suisses. Elle négocie des CCT dans le secteur public, la santé, l’éducation et les services.
  • Syna : syndicat suisse qui représente les travailleurs dans les domaines du commerce, de la vente au détail, de la logistique et de l’hôtellerie-restauration. Il négocie des CCT pour ses membres.
  • SEV (Syndicat des transports) : il est actif dans le secteur des transports, y compris les chemins de fer et les entreprises de transport routier.
  • Syndicom : concerne les domaines des médias, des télécommunications, de la poste et de la culture.

Quels sont les différents critères pour obtenir une CCT ?

Plusieurs critères doivent être remplis. Voici les principaux :

  • Représentation syndicale : vous pouvez faire appel à un syndicat, ils jouent un rôle clé dans la négociation.
  • Demande des travailleurs : cela peut se faire par le biais de sondages ou de pétitions.
  • Existence de conflits : les conventions peuvent être négociées en réponse à des conflits persistants entre les travailleurs et les employeurs. Elles sont parfois utilisées pour résoudre des problèmes et établir un cadre de travail plus équitable.
  • Validation juridique : une fois négociée, elles doivent être approuvées par les autorités compétentes au niveau cantonal.

Un cadre de vie agréable, mais quel coût pour les salariés ?

Contrairement à la France, le pays propose un paysage économique unique qui nécessite une approche réfléchie pour atteindre un niveau de vie satisfaisant. En 2023, le coût de la vie en Suisse est le plus élevé d’Europe et surpasse celui de la France de manière considérable, avec une différence moyenne de 81%. 

Le salaire moyen en Suisse peut sembler alléchant, mais il est important de comprendre comment ces chiffres s’intègrent dans le contexte des dépenses quotidiennes. Par exemple, le coût de l’essence, les repas au restaurant, le prix des divertissements et même le logement ont des différences significatives par rapport à la France. Pour se loger, qu’il s’agisse d’un appartement en ville ou d’un séjour à l’hôtel, l’écart se traduit par des chiffres impressionnants. En moyenne, le prix d’un logement est 129% plus élevé que celui de la France.

Le SMIC en Suisse le plus élevé au monde ? Démystification

Se pencher sur le salaire minimum helvétique révèle un panorama complexe, bien éloigné des clichés. Au cœur de cette démystification se trouve plusieurs points :

  • Le nombre d’heures de travail hebdomadaire dépasse celui de la France, avec une durée maximale de 50 heures par semaine contre 39 heures en hexagone.
  • Le passage du salaire brut au net s’avère plus avantageux pour les travailleurs suisses. Les charges sociales, qui représentent entre 13% et 17% du salaire brut, se distinguent nettement de la charge de 23% en France.
  • L’assurance maladie est à la charge du salarié, ce qui ajoute un élément clé à l’équation financière des travailleurs. En moyenne, les ménages suisses dépensent 400 € par mois en assurance.

Les impôts : différences entre la Suisse et la France

Chacun de ces pays a développé son propre système fiscal, présentant des différences notables en termes de taux. Voici quelques chiffres clés :

ImpôtFranceSuisse
Impôt sur le revenuProgressif jusqu’à 45%Progressif jusqu’à 11.5% (canton)
Impôt sur la fortuneOui, sur la fortune totaleOui, sur la fortune totale
TVA (taux standard)20%7.7% (taux fédéral)
Impôt sur les sociétés28%12.32% (taux moyen)
Cotisations socialesOui, élevéesOui, variables selon le canton
Impôt sur les successionsProgressifProgressif jusqu’à 50%

Cette différence d’imposition explique en grande partie la différence de salaire entre la France et la Suisse. Si vous gagnez un le salaire moyen suisse 2023 de 5’503 CHF votre employeur devra payer en tout 6’253 CHF en incluant les charges patronales. 

En France le salaire brut correspond au salaire net + cotisations salariales. Mais à ce salaire brut vous devez ajouter les cotisations patronales qui equivalent aux cotisations salariales pour obtenir ce que paie vraiment l’employeur. Selon l’Urssaf si un employeur paye 6’253 EUR il reste à l’employé 2’981 EUR


Mais après que vous recevez votre salaire net vous devez aussi payer la TVA sur tout ce que vous dépensez. Comme la France à une TVA de 20%, le net sans TVA est de 2’981 *80% = 2’385 EUR. La TVA est moins en Suisse puisqu’elle représente seulement 7.7%. Donc le salaire net sans TVA en Suisse sera de 5’503*92.3% (100-7.7)= 5’079CHF. Donc pour le même salaire payé par l’employeur le Suisse a le double du Français en terme de salaire net. Sachez que les conditions salariales sont aussi différentes. Les employés suisses disposent de moins de vacances, 39-40h de travail hebdomadaire et d’un système de retraite par capitalisation (vous cotisez toute votre vie pour votre retraite et cet argent investis est bloqué jusqu’à votre retraite = ceci peut être un avantage face à l’incertitude des retraites en France).

Comprendre la différence : salaire mensuel brut et salaire net

Comme dans de nombreux pays, la différence entre le salaire brut mensuel et le salaire net réside dans les déductions fiscales et les cotisations sociales qui sont prélevées. La Suisse est également un pays fédéral qui offre des taux d’imposition et des cotisations sociales variables selon les cantons, ce qui signifie que la différence peut varier considérablement d’une région à l’autre. Pour obtenir une estimation précise de votre salaire, il est recommandé de consulter un expert fiscal ou d’utiliser des calculateurs de salaire spécifiques à la Suisse

.

  • Salaire brut : représente le montant total que vous gagnez avant toute déduction. C’est la somme que votre employeur vous paie avant de déduire les impôts, les cotisations sociales et d’autres déductions obligatoires.
  • Salaire net : correspond au montant réel que vous percevez après que toutes les déductions ont été faites. Cela comprend les impôts sur le revenu, les cotisations d’assurance sociale, les cotisations pour le chômage et d’autres déductions obligatoires.

Selon votre secteur d’activité et votre profil, les montants varient considérablement.

Conclusion

En résumé, l’exploration du salaire moyen en Suisse pour 2023 a mis en évidence une image complexe de la rémunération. La Suisse reste un pays très attractif en terme de salaire. Les heures supplémentaires sont correctement valorisées et payées. Les différences de salaire entre femmes et hommes sont de 18% contre 24% en France.  Les différences cantonales, les tendances sectorielles et le coût de la vie ont tous un impact sur cette réalité financière. La Suisse offre en plus d’un salaire attrayant un cadre salarial plus égalitaire. Les conventions collectives de travail jouent un rôle clé dans la régulation des salaires, tandis que la comparaison avec le coût de la vie souligne l’importance d’une perspective équilibrée. Au-delà des chiffres, la compréhension des nuances de cette situation permet aux individus d’être mieux informés s’ils envisagent de travailler en Suisse. Alors êtes vous prêts maintenant à envoyer votre lettre de motivation?

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